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A qui la faute ?

par Xavier Molénat - publié le 24/04/02 - Réagir à cet article sur le forum

Le quotidien anglais The Guardian publie un édito du directeur-adjoint de la rédaction de Libération qui attribue le séisme aux "crétins de gauchistes"... D'autres accusent "le dogme néolibéral". Tous s'inquiètent de l'Europe qui brunit.

Les journalistes français prendraient-ils déjà l'exil ? Le quotidien anglais de gauche The Guardian publie aujourd'hui deux tribunes intéressantes et signées par des journalistes français sur les raisons du vote du 21 avril. Ou plutôt ses responsables. Jean-Michel Helvig, directeur-adjoint de la rédaction de Libération, a lui trouvé ses coupables : ces "crétins de gauchistes qui sont restés à la maison ou qui ont retourné leur veste". Non-publié dans Libération mais uniquement dans The Guardian, l'éditorial sonne comme la version socialiste non-censurée de la justification du "séisme" de dimanche dernier. Pour Helvig, les choses sont claires : les abstentionnistes, cette "minorité d'idiots inutiles, ou plutôt utiles à Le Pen, méritent profondément d'être mis au pilori, car bien qu'il y ait des facteurs structuraux qui expliquent la défaite du Premier ministre - il a été trahi par son électorat populaire, paralysé par la délinquance, et a fait une campagne médiocre - de tels facteurs ne peuvent être maîtrisés en l'espace de quelques semaines".

"Soif profonde d'alternative"
Jospin "trahi par son électorat populaire" ? "Paralysé par le crime" ? Cette version des faits, qui choisit de rejeter la faute sur les électeurs plutôt que sur les politiques, est vigoureusement contestée par deux autres journalistes français, qui publient eux aussi dans The Guardian : Serge Halimi, journaliste au Monde Diplomatique, et Loïc Wacquant, sociologue bourdieusien. Pour eux, "le système électoral et la soif profonde d'alternative à la soumission au dogme néo-libéral et au gouvernement des multinationales rendent possible le rejet des deux camps au pouvoir, ainsi que de leur attachement aux classes moyennes et de leur profond désintérêt pour le devenir des plus pauvres." Critique qui entrent en résonance avec celle de Serge Latouche, économiste français interviewé par le quotidien de gauche italien Il Manifesto, sur le suivisme de la gauche : "La droite a imposé une campagne à l'américaine, avec le recours au marketing, aux conseillers en image, etc. Si la gauche fait la même chose, elle court à la catastrophe. De fait, c'est ce qui s'est passé."

Pour ou contre le Labour
Halimi et Wacquant rappellent également que "dernièrement, les socialistes français ont pris comme modèle le New Labour (le parti de Tony Blair, ndlr)." Selon eux, "on sait désormais que ce modèle est massivement rejeté par les gens de gauche." Au New Labour justement, on pense au contraire que Jospin a été "puni pour avoir échoué à moderniser". Dans un autre article du Guardian, Philip Gould, le "Monsieur sondages" du New Labour, montre d'ailleurs la voie à ses amis français : "Parce nous, au Labour Party, nous sommes profondément modernisés, nous n'avons pas peur de dire qu'il faut être dur avec la délinquance, ou de parler de patriotisme. Trop de partis de gauche en Europe ont peur parce qu'ils ne se sont pas modernisés." Compris ?

Comme les autres ?
Cela peut-il arriver chez nous ? La presse étrangère s'interroge naturellement aujourd'hui sur les possibles répercussions du phénomène Le Pen en Europe : Le quotidien belge "Le Soir" rappele qu'en Flandre les partis démocratiques s'étaient entendus dès 1989 pour dresser un "cordon sanitaire" autour du Vlaams Blok, le FN flamand. Cela ne l'avait pas empêché de faire une percée électorale deux ans plus tard... En Italie, Eugenio Scalfari corrige, dans le quotidien de gauche la Repubblica, un de ses confrères qui disaient hier qu'il n'y avait plus "d'anomalie italienne". "Il nous reste l'exclusivité (...) d'un chef de gouvernement qui détient en même temps le monopole sur le système télévisuel. Mais pour le reste, populisme, démagogie, tentation nationaliste ou eurosceptique, attaque des 'corps intermédiaires' pour effacer ou amoindrir leur autonomie, libéralisme et dirigisme mélés, nous ne sommes plus seuls en Europe, nous sommes même en nombreuse et très mauvaise compagnie".

To the pillory with the leftist cretins who stayed at home or turned their coat (Jean-Michel Helvig)
http://www.guardian.co.uk/france/story/0,11882,689677,00.html
 
The price of surrender (Serge Halimi et Loïc Wacquant)
http://www.guardian.co.uk/france/story/0,11882,689582,00.html
 
Jospin blamed for failure to modernise
http://www.guardian.co.uk/france/story/0,11882,689683,00.html
 
Grudges resurface as things get really nasty
http://www.guardian.co.uk/france/story/0,11882,689631,00.html
 

Le Pen and Britain
http://www.guardian.co.uk/france/story/0,11882,689523,00.html
 

Lessons of shock result in France
http://www.thetimes.co.uk/article/0,,59-277637,00.html
 
Political Shock Waves in France
http://www.nytimes.com/2002/04/24/opinion/L24FRAN.html?tntemail1
 
Débat sur le débat
http://www.lesoir.com/articles/A_02664D.asp
 
Les Francophones sur le qui-vive
http://www.lesoir.com/articles/A_02663C.asp
 
La Flandre fait toujours front
http://www.lesoir.com/articles/A_026641.asp
 
Ma perché vince Le Pen ?
http://www.ilmanifesto.it/oggi/art13.html
 
La Sinistra europea dopo le macerie
http://www.repubblica.it/online/mondo/presifranciatre/
scalfari/scalfari.html

 

 


Oraison funèbre : Bernie=Bossuet ?

  Un membre du RPR sur la présence de Bernadette à l'anniversaire du parti le 16 décembre: on va voir "si Bernadette Chirac, qui va beaucoup aux messes d'enterrement, n'annonce pas la mort prochaine du RPR."



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