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Une soirée avec les têtes pensantes du RPR

par Caroline Cordier - publié le 09/02/02

Le 29 janvier, le RPR présente son projet de programme pour la campagne de Jacques Chirac. Pour passer d'une "société anxiogène" à une "société de confiance", les éminences grises du Président ont exposé leurs idées, peu grisantes.

 A 17h30, l'hôtel particulier du 2 de la rue de la Tour-Maubourg n'est pas particulièrement en effervescence. Pendant trois quarts d'heure, les spectateurs vont de fauteuil en fauteuil et papillonnent au gré des affinités électives. Une voix interrompt le discret brouhaha des discussions politiques informelles : "on est tout de même pas là pour discuter! On va y aller."

Jean-François Copé, secrétaire général adjoint du RPR, commence son allocution par une petite blague: "Serge Lepeltier ne sera pas là la semaine prochaine car il sera à Porto Alegre..." La salle s'exclame, partagée entre approbation et perplexité à l'évocation du fameux Forum Social contre la mondialisation libérale qui s'est tenu au Brésil fin janvier. "Il sera avec José Bové pour une rencontre au sommet", renchérit Copé. Murmures. Un ange passe : "Non, c'est pas vrai, j'arrête ! Il faut être sérieux...", s'excuse Copé. Le secrétaire général du RPR Serge Lepeltier ira pourtant bien à Porto Alegre, non pas pour fumer la pipe avec le démonteur de Mac Donald's mais pour ratisser quelques voix sur sa gauche.

Socialistes talibans
Ici, point de paillettes ou de clips de campagne. Le Forum du RPR est là pour cogiter. Il cogite même depuis avril 2001 puisque ce mardi 29 janvier clôture une série de 26 forums. Ces rencontres rendaient compte du travail de groupes de réflexion (47 au total), formés d'intellectuels, de représentants de la société civile, de chefs d'entreprise, de chercheurs, d'universitaires, de hauts fonctionnaires, etc. Thème de ce remue-méninges "bénévole" : comment passer "d'une société anxiogène à une société de confiance" ? Comprenez : comment passer d'un gouvernement "austère", qui a instauré "une société de méfiance" à un gouvernement de droite. Le projet présenté a pour ambition de constituer le programme de Jacques Chirac pour les élections en 2002 mais la concurrence existe, notamment en provenance de l'Union en mouvement, l'embryon de parti unifié de la droite. Le projet du Forum du RPR doit donc encore être validé officiellement. Sinon, comme le remarque trivialement Jean-François Copé, "on est dans la m... Il faut tout recommencer." Après un sourire à Serge Lepeltier, Copé se reprend : "Non, de toutes manières on aurait pas le temps." Nous voilà rassurés !

Devant une centaine de caciques et de militants du mouvement, aussi âgés que leurs élus, quinze propositions sont énoncées. Sur l'estrade, Serge Lepeltier et Michaël Bullara (Secrétaire national chargé de la jeunesse) feuillettent rêveusement leur agenda et la plaquette bleue remise à chaque personne dans la salle. Copé, l'enthousiaste responsable du projet d'alternance, avoue : "ça faisait bien longtemps que ça ne s'était pas fait au RPR". Il souligne "la formidable richesse" de cette production : "si je fais le fanfaron, bardé d'idées, en réalité, c'est parce que j'ai beaucoup appris avec ces forums". Tout s'explique.

C'est différent, c'est pas pareil
En quoi le projet du Forum du RPR diffère-t-il des programmes établis par le passé ? La nouveauté résiderait dans "l'obligation de résultats". L'intervenant semble convaincu que la formule constitue une invention politique majeure. Elle ressemble pourtant furieusement aux promesses de tout aspirant au pouvoir lorsqu'il affirme : "je ferai ce que j'ai dit". Promis! Au RPR, ce serait donc "promis, juré !"... Les pontes du parti insistent sur ce fait, peut-être pour rassurer les militants qui considèrent que "la frature sociale", si fortement dénoncée par leur candidat en 1995, n'a pas été réduite...

Pour défendre son programme, Copé souligne aussi son "unicité", qui le démarquerait des quatre projets nés à gauche : "le projet trotskiste de Julien Dray, l'officiel de Martine Aubry, style 'on s'est planté pendant cinq ans et on continue', le projet libéral de Laurent Fabius et l'ultralibéral de Dominique Strauss-Kahn". Devant les visages souriants, il ajoute : "J'ai d'ailleurs demandé aux deux derniers de rejoindre notre parti." Une voix féminine demande : "Et ils ont accepté ?". Copé boit du petit lait : "Ils n'ont pas répondu !"

Poil à gratter
A la suite de cette longue présentation, Michaël Bullara prend la parole au nom des jeunes RPR. Avec la volonté d'être le "poil à gratter de la politique", il insiste sur son amour de la France. Et si l'on aime la "nation", la "patrie", on ne doit pas en critiquer les institutions ou "bafouer le Conseil constitutionnel et la présidence de la République". Bullara se lâche : "En agissant ainsi, les socialistes et leurs amis se comportent en terroristes, en talibans de la démocratie". Les applaudissments rompent le silence studieux qui règne depuis le début de la soirée. Enhardi par ce petit succès, le "monsieur jeunes" du RPR lance d'autres formules, aussi constructives : "Quand la gauche commande, ce sont toujours les Français qui sont là pour payer l'addition". La conclusion tourne au séminaire d'automotivation : "Avec Jacques Chirac, nous nous engageons à mettre la France en mouvement." Les invités du Théâtre de Neuilly auront compris qu'ici aussi, on sait bouger.

Dyslexie politique
Au concours des fossoyeurs de la gauche, Michèle Alliot-Marie n'est pas en reste. Convaincue que ses adversaires "n'ont pas le monopole des idées", la présidente du RPR fustige leur "conservatisme le plus étroit voire le plus borné." Comme de bien entendu, MAM se félicite au contraire de son "programme de gouvernement d'alternance" : "Audacieux mais j'y tiens, réalisable", le projet est "au-dessus de la mêlée électoraliste" et ne fait pas de "pas de concession à la pensée unique". Les arguments n'en finissent pas de s'élever : "Le PS n'a pas de programme parce qu'en fait, il en a deux : en avant gauche toute pour Martine Aubry et, pour Dominique Strauss-Kahn, en arrière droite toute... euh... gauche, droite-gauche, il ne sait pas très bien..." MAM non plus, apparemment.

Fruit de la réflexion de tant d'éminentes têtes pensantes, le projet du Forum du RPR sera-t-il, comme le souhaite la présidente du RPR, "une contribution éminente à la campagne du candidat que nous appelons de nos voeux et la pierre angulaire du programme de l'opposition" ? L'Union en mouvement va-t-elle court-circuiter les efforts du parti officiel ? Nulle évocation de cette concurrence ce soir-là, mais sûrement quelques inquiétudes dans les rangs de la salle de conférence high-tech. Avec son sens inné de la formule, MAM les invite donc à venir se "réconforter" au premier étage, lors d'un petit cocktail. En rangs serrés, les fidèles sont donc montés trinquer une dernière fois à la longue vie du RPR ...


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I got ze bouse

  "On se met au boulot, oui ou merde ?" a demandé Dominique Voynet aux Verts lors d'une assemblée extraordinaire, samedi 16 février, à Nantes pour parvenir à un accord électoral avec le PS. "Que l'on arrête de se regarder le nombril, de couper les cheveux en quatre, et que l'on fasse la campagne de Noël comme on le lui a promis.".



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