PRESIDENTIELLES.NET Observatoire Internet du quinquennat 2002-2007 (pub)
Presibot A la une Riposts Revue de presse Annuaire Présibourse Animatics Galette Newsletter
 puce10 mai
 puce7 mai
 puce6 mai
 puce3 mai
 puce2 mai
 puce30 avril
 puce29 avril
 puce26 avril
 puce25 avril
 puce24 avril
 puceToutes les revues de presse


Revue de presse du vendredi 03 mai 2002

par Caroline Cordier - publié le 03/05/02

Voici la revue de presse du vendredi 03 mai 2002.

L'EVENEMENT

DUEL A DISTANCE
Les deux candidats du second tour tenaient meeting hier soir à 800 kilomètres de distance. Jacques Chirac était au parc des expositions de Villepinte, devant un auditoire de 15 000 personnes, tandis que Jean-Marie Le Pen a réuni, pour son unique rassemblement du second tour, 2000 personnes au Palais des Sports à Marseille, sur les 7000 places disponibles. De part et d’autre, on attaque l’adversaire. Sans jamais nommer son concurrent, le Président-candidat a tenu un discours rassembleur, que Libération commente d’un "plus gaulliste, tu meurs". Il a promis que "l’élan démocratique" du 1er mai ne resterait pas sans lendemain : "Il nous oblige tous. Et d'abord les responsables politiques à se montrer à la hauteur des exigences d'un grand peuple." Il s’est ensuite livré à una attaque en règle contre Le Pen : "L'extrémisme dégrade et salit l'image et même l'honneur de la France (...). L'extrême droite divise, trie et rejette. Elle veut introduire l'inégalité et la discrimination au coeur de la Constitution. Elle est un moteur d'exclusion, de discorde et de violence sociale." Libé note que celui qui a, dans son discours du Vel'd'Hiv' en juillet 1995, reconnu, la responsabilité de l'Etat français dans la déportation des juifs, renvoie Le Pen aux "heures sombres" du vichysme : "Les dirigeants de l'extrême droite ont trahi le peuple français en s'alliant aux forces du mal et aux ennemis de la patrie. Aux jours de danger pour la République, ils appelaient à abattre le général de Gaulle. Ces dirigeants assument aujourd'hui sans fard et parfois avec arrogance un passé de honte, de lâcheté, de compromission et de trahison. L'Histoire les a définitivement disqualifiés pour parler au nom de la France." Il a ensuite démonté point par point (mesures sur les salariés, les PME, les agriculteurs, les services publics, l'éducation, l'hôpital, la police) le programme du leader du FN, "un programme d'appauvrissement des Français" : "Exclure l'intégration, créer la précarité, ce serait fermer l'horizon, ce serait nourrir le désespoir". Il conclut : "Renoncer à l'euro, ce serait renouer avec la faiblesse. Refuser l'Europe, c'est jouer contre la France." De son côté, Le Pen, sa colère décuplée par la salle presque vide, a fustigé "Superescroc " et appelé la gauche à voter pour lui, faisant applaudir le nom de Jospin et huer celui de Chirac. Et, prophétique, il a voulu livrer un dernier avertissement : "Dimanche se jouera l’avenir de la France, sa liberté, sa prospérité et son unité." Une seule fois dans la soirée, la phrase sonnait juste...

"Chirac s’affiche en héraut de l’antifascisme"
http://www.liberation.fr/quotidien/semaine/020503-000002147EVEN.html

"Chirac exalte une France ‘unie, généreuse et rassemblée’"
http://www.lefigaro.fr/politique/20020503.FIG0060.html

"Que veut Chirac ? par Serge July"
http://www.liberation.fr/quotidien/semaine/020503-000003139EVEN.html

"Jacques Chirac termine sa campagne en célébrant la République"
http://elections.lemonde.fr/presidentielle/
actu/aujourdhui/0,,910801,00.html

"Le duel Chirac-Le Pen devient violent"
http://jdj.leparisien.com/jdj/Fri/FAIT/3037034.htm

"A Marseille, Jean-Marie Le Pen dénonce le lynchage dont il serait victime et en appelle au suffrage universel"
http://elections.lemonde.fr/presidentielle/
actu/aujourdhui/0,,910815,00.html

"A Marseille, Le Pen rate son dernier baroud"
http://www.liberation.fr/quotidien/semaine/020503-000002136EVEN.html

"Bayrou en résistance"
http://www.liberation.fr/quotidien/semaine/020503-000005133EVEN.html

"Le Pen voit trop grand à Marseille"
http://jdj.leparisien.com/jdj/Fri/FAIT/3037035.htm

"Bayrou fait entendre sa différence"
http://jdj.leparisien.com/jdj/Fri/FAIT/3036475.htm

"Le Pen tire ses ultimes salves à Marseille devant un cercle restreint"
http://www.lefigaro.fr/politique/20020503.FIG0147.html

"Bayrou veut transformer ‘ce cauchemar en rêve’"
http://www.lefigaro.fr/politique/20020503.FIG0146.html

"L’extrémisme salit"
http://jdj.leparisien.com/jdj/Fri/FAIT/3036704.htm

PLUS D'INFOS

PIEGER LA BETE
"Interroger Jean-Marie Le Pen reste un exercice délicat pour les journalistes"
Alors que la campagne officielle du second tour s’arrête aujourd’hui, Le Monde se penche, dans un article très intéressant, sur le traitement médiatique réservé à Jean-Marie Le Pen. Les médias ont, résultat du 21 avril oblige, reçu le candidat d’extrême-droite de nombreuses fois, comme jamais auparavant, et les journalistes, pour lesquels l'entretien reste "redoutable", "ne sont plus dupes des astuces du candidat pour les manier à sa guise". Les stratégies des interviewers se seraient par conséquent affinées. Le quotidien a interrogé de nombreux journalistes qui se sont pliés à ce difficile exercice. Quelques ficelles pour le déstabiliser : "Il faut se débarrasser de ses souvenirs et de ses fantasmes et le prendre tel qu'il est, il ne faut pas donner le sentiment qu'il est inaccessible et infréquentable. Il ne faut pas le diaboliser, car on change de rôle et on le renforce" selon Jean-Pierre Elkabbach. Olivier Mazerolle, directeur de l'information de France 2, pour gagner le match contre la bête, il faut l’interroger sur la réalité de son programme, notamment économique. Pour tous, il s’agit de bien travailler son dossier et "de construire un entretien normal" sans oublier qu’il n’est pas un homme politique comme les autres. Les journalistes s’empêchent d’être agressifs, ce qui risquerait de choquer les auditeurs ou télespectateurs. De plus, le chef du Front national semble fatigué, à en croire les derniers journalistes qui l’ont invité. Ruth Elkrief, qui l’a convié plusieurs fois sur RTL, précise : "Je dirai plutôt qu'il est dépassé par la situation. Il est submergé par la pression. Il était dans un registre protestataire, et aujourd'hui il est dépassé par son pouvoir." De même, Patrick Boyer, qui travaille sur France Info, confie : "Dès le premier quart d'heure, il est apparu déstabilisé par les trois premières questions. J'ai laissé le blanc s'installer, car c'est un signe de gêne. Il faut apprendre à gérer les blancs avec lui, c'est la preuve qu'il n'a pas réponse à tout."
http://elections.lemonde.fr/presidentielle/
actu/aujourdhui/0,,910751,00.html

VIRAGE A 180°
"Le PS retrouve les vertus de la cohabitation"
Pour Elsa Freyssenet du Figaro, les socialistes opèrent "un virage à 180°" sur la conception du rôle présidentiel depuis l’échec de Lionel Jospin. Alors que le Premier ministre avait prôné pendant sa campagne un "président acteur et actif" et décidé l’inversion du calendrier électoral pour que la présidentielle prime sur les législatives, ses troupes vantent désormais la cohabitation. Dominique Strauss-Kahn, qui plaidait auparavant pour un régime présidentiel, estime que le contexte est nouveau et que "nous ne serons pas dans une cohabitation ancienne manière". Selon François Hollande, qui mènera la campagne des législatives, les législatives seront "le scrutin déterminant" car les Français ont été "floués, frustrés" d’une confrontation droite-gauche. Ne sont-ce pas les Français qui ont empêché cette confrontation le 21 avril ?
http://www.lefigaro.fr/politique/20020503.FIG0145.html

MESSAGE AUX FINAUDS
"Je me sens hyper fier d’être français"
"A trop faire les finauds, on risque de jouer le jeu de Le Pen" confie Malek Boutih, président de SOS Racisme au Parisien, au sujet des appels à voter avec des pinces à linge, des masques d’infirmier ou des gants. "Ces appels, je les désapprouve. Car on risque du coup d'augmenter le nombre de bulletins nuls. Même avec des états d'âme, l'important est de refuser l'abstention et de mettre un bulletin Chirac dans l'urne." Sur les manifestations du 1er mai, il déclare que tout n’est pas joué : "C'est dans les urnes que les choses se jouent. Il ne faut pas oublier que Le Pen a rassemblé près de cinq millions d'électeurs au premier tour. Mais ces manifs ont permis d'effacer la peur qui a suivi le 21 avril. Elles donnent du courage aux citoyens pour aller voter dimanche. Et c'était un signe magnifique de solidarité : aujourd'hui, je me sens hyper fier d'être français." Il appelle à voter sans ambiguïté pour Jacques Chirac : "Ce sera même un plaisir de mettre ce bulletin contre Le Pen." Enfin, Malek Boutih livre son analyse du thème de l’insécurité : "C'est une réalité. Mais je préfère parler de violence. Ce n'est pas uniquement la délinquance qui mine la vie des gens, c'est un délitement des rapports sociaux au quotidien. Il faut redonner des repères très clairs aux jeunes, tendre la main à ceux qui veulent s'en sortir et marginaliser les pourvoyeurs de violences. [Il faut cesser] d'être constamment à l'écoute des voyous, pour s'intéresser enfin aux autres. La plupart des jeunes des cités condamnent ces actes de violence. Mais eux, personne ne leur parle. Tout le monde n'a d'yeux que pour les voyous. Ils sont les vedettes de la télévision, c'est avec eux que discutent les hommes politiques. Et ce sont eux que les municipalités entretiennent. Finissons-en avec ce comportement paternaliste à l'égard des voyous et redonnons confiance à tous les autres !"
http://jdj.leparisien.com/jdj/Fri/FAIT/3035939.htm

REJET OECUMENIQUE DU FN
"L’Eglise joue les vigies morales"
"Union des religions contre Le Pen"
Au grand dam du leader frontiste, l’Eglise catholique, mais aussi les représentants des autres confessions appellent à faire barrage au Front national. Inventaire non-exhaustif des anti-Le Pen , appelant à voter Chirac : le président des évêques de France Jean-Pierre Ricard, la Fédération du scoutisme français (Eclaireurs de France, Eclaireurs israélites, Eclaireurs unionistes, Guides de France, Scouts de France), le Mouvement rural de la jeunesse chrétienne (MRJC), la JOC (Jeunesse ouvrière chrétienne), le CCFD (Comité catholique contre la faim et pour le développement), Emmaüs France, l'abbé Pierre, la Fédération protestante de France, la communauté juive dans son ensemble (Grand Rabbinat, Consistoire central et Crif), la Mosquée de Paris, le collectif Jeunes musulmans de France (JMF) et le FCCM (Forum citoyen des cultures musulmanes).
http://www.liberation.fr/quotidien/semaine/020503-000011122EVEN.html
http://www.liberation.fr/quotidien/semaine/020503-000011122EVEN.html

Ils ont dit

A MEDITER
"Quand les blés sont sous la grêle, fou qui fait le délicat, fou qui songe à ses querelles au cœur du commun combat" a déclaré François Bayrou, citant Aragon, en conclusion de son meeting à Marseille. Libération commente : "[Il a conclu avec cette citation] comme s’il avait, lui aussi, besoin de méditer dessus."

AMNESIE LEPENISTE
"Aucun gaulliste, aucun Français, aucun électeur ne doit oublier que Le Pen a dit de Bastien-Thiry qu’il était ‘l’honneur de la France’" a rappelé Bernard Pons, RPR. En effet, Le Pen qui multiplie les allusions à De Gaulle avait salué "l’honneur" de Bastien-Thiry, l’un des auteurs de l’attentat du Petit-Clamart qui visait à assassiner le chef de la France libre.

BOUC EMISSAIRE
"C’est pire que la vengeance. Ils sont dans un état proche de la Saint-Barthélémy !" confie au Parisien Michel Suchod, député MDC de la Dordogne, au sujet de membres du Parti socialiste qui tiennent Jean-Pierre Chevènement pour responsable de la défaite jospinienne. Un proche du candidat du Pôle républicain ajoute, sur une éventuelle union de la gauche pour les législatives : "Après notre théorie sur ‘le pareil au même’, on est pas partisan du ‘embrassons-nous Folleville’ !"

DERNIERE TOURNEE
"C'est le bal des maudits, Hue étreignant dans un tango suprême le chef du Medef, l'évêque communiste de Saint-Denis dansant la gigue avec François Hollande" a ironisé Le Pen, hier soir à Marseille, tentant de minimiser l’ampleur des manifestations des jeunes, ces "actions soviétiques organisées par leurs maîtres". Il ajoute à ce sujet : "Veut-on me faire comprendre que l'on s'opposerait par la rue au verdict des urnes ? Je le dis avec une force tranquille que j'emprunte à François Mitterrand : si tel était le cas, la gauche doit savoir que la majorité du peuple français ne se laisserait pas faire…" Il prédit à son auditoire une "nouvelle surprise" le 5 mai, en lançant : "Si tout se passe comme je l'espère, je vous offrirai un coup de pastis, 51, bien sûr…"

SEXOLOGUE ELYSEEN
"Jospin ne peut pas être élu président de la République car il est heureux en ménage. Un homme heureux pense à sa femme, alors que pour devenir président de la République il faut avoir envie de faire l’amour avec la France" aurait déclaré Dominique de Villepin, secrétaire général de l’Elysée, trois jours avant le premier tour, selon le Nouvel Obs.

SOIT-DISANT VICTIME
"Un climat totalitaire s'est installé dans le pays", a déclaré aujourd’hui Le Pen, lors d’une conférence de presse à son siège de campagne de Saint-Cloud, près de Paris. Il a dénoncé la "campagne de haine" contre lui, son parti, ses militants et ses électeurs, depuis le 21 avril. "Aujourd'hui, tout est bon pour abattre Le Pen. Une opération géante de fraude électorale se prépare." Selon lui, les bulletins envoyés par la Poste seraient différents : celui portant le nom de Jacques Chirac serait "blanc pur", et celui à son nom "grisouille". Vérification faite, ils sont strictement identiques, matériellement parlant…

EN BREF

RESISTANCE
A Le Pen, qui tente de se poser en candidat de "la libération" par rapport aux forces "d’occupation", le Comité d'action de la Résistance, qui regroupe les plus importantes associations d'anciens résistants et déportés comme l’indique le Parisien, oppose un communiqué où il "s'inquiète de ce que l'un des candidats aux fonctions les plus élevées de la République ait pris des positions publiques niant certains des événements de l'Histoire et flétrissant la mémoire des morts qui font partie du patrimoine de l'Humanité".

CARTON ROUGE
Plusieurs entraîneurs et sportifs ont créé un collectif nommé "Carton rouge à l’extrême-droite". Libération indique les premiers signataires : les entraîneurs de foot Elie Baup (Bordeaux), Raymond Domenech (équipe de France Espoirs), Gérard Houllier (Liverpool), Guy Roux (Auxerre) ; les handballeurs champions du monde Grégory Anquetil et Jackson Richardson ; les rugbymen auteurs du Grand Chelem 2002 David Auradou, Pieter De Villiers, Christophe Dominici, et les entraîneurs Jean-Claude Skrela et Pierre Villepreux ; le président de la fédération française d'athlétisme Bernard Amsallem et les athlètes Eunice Barber (championne du monde d'heptathlon en 1999), Jean Galfione (champion olympique de perche en 1996) ; les basketteurs vice-champions olympiques Jim Bilba et Alain Weisz.

LE 5 MAI N’EST PAS CARNAVAL
Le Conseil constitutionnel adresse une mise en garde très claire aux électeurs de gauche tentés de voter pour Jacques Chirac avec une pince à linge sur le nez ou des gants en caoutchouc. Il rappelle sur son site internet que de tels comportements "sont contraires au secret du suffrage, principe prévu par l'article 3 de la Constitution de 1958". En vertu de l'article 113 du code électoral, les contrevenants encourent une amende de 15 000 euros et un an de prison. Ils risquent également d'être expulsés du bureau de vote pour avoir troublé le bon déroulement de la consultation. De plus, les bureaux de vote où se dérouleraient de tels agissements pourraient voir leurs résultats annulés.


  La Ligue Communiste Révolutionnaire souhaitait une candidature unitaire avec Lutte Ouvrière, derrière la figure d'Arlette Laguiller. C'est Arlette qui aurait refusé, au grand dam de la LCR qui regrette son "sectarisme" (cf interview d'Olivier Besancenot)



  charte de déontologie - contact - credits