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Revue de presse du mardi 30 avril 2002.

par Caroline Cordier - publié le 30/04/02

Voici la revue de presse du mardi 30 avril 2002

L'EVENEMENT

LE SENS DE LA MARCHE
Les rassemblements contre le Front national vont vraisemblablement prendre une très grande ampleur par le nombre des participants. Dans toutes les grandes villes, le 1er mai s'organise. Entre 200 et 300 000 personnes sont attendues dans la capitale. Derrière le mot d'ordre unitaire "Non à Le Pen", descendra dans les rues une grande variété de "marcheurs" : syndicalistes, membres d'associations, sympathisants de partis politiques, étudiants, lycéens... Plus de 4000 policiers et gendarmes ont été mobilisés à Paris pour que les manifestations pro et anti Le Pen ne se rencontrent pas. Le Parisien titre "1er mai à hauts risques", Libération "Marchons !", Le Monde "La France qui dit 'non' à Le Pen", tandis que Le Figaro s'interroge : "Qui va manifester demain ?" Le leader d'extrême-droite va célébrer, comme chaque année, sa fête de Jeanne d'Arc, et sera rejoint, conséquemment à son succès du premier tour, par des groupuscules néofascistes comme Unité radicale (ex-militants du GUD), les antisémites de Jeune Nation, et des renforts étrangers comme les Belges de Nation, les Allemands du NPD ou les Italiens de Forza Nuova. Les consignes officielles du FN sont claires : on ne doit pas les entendre. Le masque de respectabilité pourrait tomber... Le parti, selon Renaud Dely de Libération, "fait mine de les maintenir à distance pour mieux s'en désolidariser en cas d'incident. Une précaution qui avait permis au FN de dénoncer les skinheads, acheminés dans des cars de militants, coupables d'avoir poussé à la Seine un jeune Marocain mort noyé le 1er mai 1995". Contre ce vernis patriotique du candidat d'extrême- droite, les manifestants du 1er mai veulent opposer le drapeau français et la Marseillaise, comme samedi au Panthéon, pour montrer que ces valeurs et symboles appartiennent aux démocrates. Le collectif Vive la France, réuni ce soir à 19 heures au Trocadéro, sur le parvis des Droits de l'Homme, montre la voie : une soixantaine de personnalités et d'artistes appelle à entonner l'hymne national a capella. Au moins quelques voix que le FN n'aura pas.

"Marchons !"
http://www.liberation.fr/quotidien/semaine/020430-000002061EVEN.html

"Reconquête"
http://www.liberation.fr/quotidien/semaine/020430-000003064EVEN.html

"'La Marseillaise' contre le FN"
http://jdj.leparisien.com/jdj/Mon/FAIT/3027039.htm

"Qui va manifester demain ?"
http://www.lefigaro.fr/politique/20020430.FIG0191.html

"Tous sur le pavé"
http://jdj.leparisien.com/jdj/Tue/FAIT/3030472.htm

"Comment le Front national a préparé sa manifestation"
http://www.lefigaro.fr/politique/20020430.FIG0192.html

"Le 1er mai va peser sur le duel Chirac-Le Pen"
http://jdj.leparisien.com/jdj/Tue/FAIT/3029878.htm

"Un tutti frutti syndical qui n'a rien d'unitaire"
http://www.lefigaro.fr/politique/20020430.FIG0060.html

"Au défilé du 1er mai, M. Le Pen veut gommer son image d'extrémiste"
http://www.lemonde.fr/abonnes/article/0,9883,3224--273740-,00.html

"Des renforts néofascistes encombrants"
http://www.liberation.fr/quotidien/semaine/020430-000008072EVEN.html

"La France qui dit 'Non' à Le Pen"
http://elections.lemonde.fr/presidentielle/actu/
aujourdhui/0,,910104,00.html

PLUS D'INFOS

L'AVIS DU MEDEF
"Seillière torpille le projet économique du FN"
Ernest-Antoine Seillière, le président du MEDEF, a sévèrement critiqué, hier, le programme économique du Front national sans toutefois donner de consigne de vote. Selon le représentant du patronat, les mesures proposées par Jean-Marie Le Pen provoqueraient "une régression économique profonde, une montée forte du chômage, une crise financière sans précédent, une poussée inflationniste, un appauvrissement de tous et des tensions sociales explosives". Seillière a qualifié la sortie de l'Union européenne "d'aberrante" et le principe préférence nationale "d'inacceptable" et indiqué que "choisir l'isolationnisme et le protectionnisme conduirait (...) à un déclin sans précédent. Renoncer à l'euro, nous exposerait à une instabilité financière et monétaire, à des dévaluations aux conséquences économiques très graves."
http://www.lefigaro.fr/politique/20020430.FIG0059.html

INSECURITE ET VOTE
"Audincourt a donné plus de 30 % à l'extrême-droite" Audincourt, ville "ouvrière d'immigration" de 15 500 habitants dans le Doubs, a voté à plus de 30 % pour l'extrême droite. Le maire socialiste, Martial Bourquin, avait pourtant été élu en 2001 au premier tour avec 57 % des voix, le candidat FN n'en obtenant que 12 %. M. Bourquin note une "insatisfaction sociale complète" et pense que le vote FN tient à cette "insécurité sociale" mais aussi à un "sentiment d'insécurité face à la délinquance" : "On appelle la police ou les pompiers, qui sont caillassés à leur arrivée, rapporte-t-il. On jette des pierres contre les bus, on met le feu aux poubelles, aux caves des HLM... Les incendies de voitures sont moins courants : deux depuis le début de l'année, mais les enseignants ont de plus en plus de mal à tenir les enfants de 11 ou 12 ans." Il ajoute : "Malgré tous nos efforts de prévention et de répression, dit le maire, les choses risquent d'empirer si rien n'est fait pour réprimer la 'centaine' de délinquants récidivistes qui sont responsables de ce mauvais climat. Des centres fermés sont devenus une nécessité pour des gens aussi nuisibles. [...] Quelques jeunes issus de l'immigration qui se comportent mal sont plus efficaces que dix bataillons de Le Pen."
http://www.liberation.fr/quotidien/semaine/020430-000018087EVEN.html

MARGINALE
"Arlette s'en lave les mains" Le Parisien relève qu'Arlette Laguiller "a perdu l'un de ses rares soutiens hier : Geneviève de Fontenay", en raison de l'appel de la candidate à voter blanc ou nul au second tour de la présidentielle. Forte de la conviction "qu'il n'y a aucun risque que Le Pen soit élu", la porte-parole de Lutte ouvrière conseille aux "travailleurs" à "refuser leurs votes au millionnaire réactionnaire et démagogue Le Pen" et "à ne pas voter pour Chirac, le représentant direct du patronat". Son argument : "Si Chirac est élu avec un très grand nombre de voix venant des classes populaires, il se prévaudra de ces votes pour prendre les mêmes mesures qu'aurait prises Le Pen". Elle dénonce "le ralliement lamentable à Chirac" de la majorité plurielle au second tour. "Par cette manoeuvre pitoyable, la gauche espère faire oublier ses propres responsabilités". Celle qui n'a jamais exercé de responsabilités ajoute : "La présence de Le Pen au second tour est moins due à la progression de l'électorat d'extrême-droite qu'à la débâcle électorale du Parti socialiste, qui a mené pendant cinq ans une politique contraire aux intérêts des travailleurs. La gauche bourgeoise achève sa déroute électorale en rampant aux pieds de Chirac." Le Parisien conclut : "Laguiller prendra néanmoins sur elle, demain : elle manifestera aux côtés de la 'gauche bourgeoise' dans les rues de Paris."
http://jdj.leparisien.com/jdj/Tue/FAIT/3029004.htm

Ils ont dit

PENALTY
"La gauche risque de se remobiliser très fortement, un peu comme une équipe de foot à qui on a refusé un pénalty indiscutable" a pronostiqué Jean-Louis Borloo, maire UDF de Valenciennes sur BFM.

AFFAIRE D'ETAT
"Sa réaction [appel à faire barrage à Le Pen sans nommer Chirac, NDLR] est humainement compréhensible mais au regard de la France c'est une faute" a déclaré Nicolas Sarkozy dans Libération, en faisant référence au communiqué laconique de Lionel Jospin.

VALEURS
"Il faut dire aux gens qu'ils votent et surtout qu'ils pensent aux conséquences de voter pour un parti qui ne correspond pas du tout aux valeurs de la France" a indiqué Zinedine Zidane.

DESAFFECTION
"On ne voit plus Pinton, les gaullistes se disent eux-mêmes de gauche, alors sans les souverainistes, le Pôle républicain sera quasiment réduit au Mouvement des citoyens" prévient William Abitbol, ex-pasquaïen ayant soutenu Chevènement, dans Le Figaro. Il réagit au virage à gauche de son candidat qui envisage des accords ponctuels avec le PS aux législatives.

PHOTO DE FAMILLE
"On ne va tout de même pas lui demander de poser avec Chirac pour une photo de famille !" a lancé Julien Dray, député socialiste, au sujet des consignes de vote de Lionel Jospin. "Mais la gauche n'a pas de leçon à recevoir en terme de mobilisation anti-Le Pen" a-t-il ajouté.

CALCULS DU FN
"Je suis persuadé que beaucoup de gens de gauche ne voteront pas dimanche prochain" estime Jean-Marie Le Pen. Il pense pouvoir l'emporter grâce "au transfert des abstentions".

EN BREF

COUP D'ETAT LEGAL
"Au nom de la République et de ses idéaux, sans la moindre hésitation, sans le moindre état d'âme, le 5 mai, je voterai contre Jean-Marie Le Pen ; je voterai Jacques Chirac" a indiqué Raymond Forni, PS, président de l'Assemblée nationale, dans Le Monde. Rappelant qu'il est le "fils d'immigrés italiens" et qu'il a opté pour la nationalité française "à l'âge de 17 ans", il s'est adressé aux électeurs lepénistes pour "dénoncer le coup d'Etat légal" préparé par le candidat : "Fermeture de lieux publics, interdiction de réunions, atteinte à la liberté d'expression, censure de la presse... Libéré de tout contre-pouvoir démocratique, le candidat du FN pourrait alors livrer la France à son pouvoir personnel en toute tranquillité."

BONNE NOUVELLE
L'extrême-droite a reculé nettement lors de deux élections cantonales partielles dans l'Essonne. Dans le canton d'Evry-Sud qui a voté Le Pen à 15 % dimanche dernier, le candidat extrémiste local, avec 11 % des voix, a été écarté du second tour, alors qu'en 1998 celui-ci avait opposé gauche et FN. Dans le canton des Ulis, le candidat FN a recueilli 5,8 % des suffrages, alors que Le Pen avait réalisé un score de 10,34 % le 21 avril.


In vino veritas

  "Il faut éviter de se réveiller le 6 mai avec la gueule de bois. Jacques Chirac, c'est le candidat du néant et de l'esbroufe" a prévenu Daniel Cohn-Bendit lors d'un meeting à Rouen fin février.



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