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Revue de presse du vendredi 26 avril 2002

par Caroline Cordier - publié le 26/04/02

Voici la revue de presse du vendredi 26 avril 2002.

L'EVENEMENT

POURQUOI ROMPRE LE SILENCE ?
Le Parti socialiste et des membres de l'ex-gauche plurielle s'interrogent sur les raisons du silence de Lionel Jospin quant au second tour de l'élection présidentielle. Cinq jours après le scrutin du 21 avril, certains ne comprennent pas que le Premier ministre n'appelle pas à voter pour Jacques Chirac, pour contrer Jean-Marie Le Pen, et crée ainsi un trouble au sein du parti et de ses militants, réticents à soutenir celui qu'ils ont si longtemps combattu. Ainsi, Vincent Peillon, porte-parole du PS, a déclaré à Reuters, "Je suis convaincu qu'étant donné les valeurs qui sont les siennes, le combat qui a été celui de toute sa vie, l'autorité morale et politique qu'il incarne pour toute la gauche et au-delà, Lionel Jospin mesure la gravité de la situation et saura prendre ses responsabilités. Je l'appelle à s'exprimer le moment venu et j'ai confiance dans le fait qu'il le fera". François Hollande explique ce silence par la déclaration encore récente de Lionel Jospin de se retirer de la vie politique, tout en se déclarant certain qu'il s'exprimerait avant le 5 mai. Même si sa compagne, Sylviane Agacinski-Jospin, s'est exprimée hier devant des journalistes, déclarant "Il faut faire comme si le risque était réel, même si on se dit qu'il ne l'est peut-être pas. A titre personnel, je pense qu'il faut se mobiliser, mais je n'ai pas d'appel à faire", des hommes politiques pensent que cette déclaration ne doit plus se faire attendre. Pour Patrice Cohen-Seat, membre du comité exécutif du Parti communiste, il est "extrêmement choquant que Lionel Jospin n'ait pas pris ses responsabilités dans une telle situation. Je suis atterré, je ne comprends pas". Chez les Verts, Noël Mamère, qui avait appelé dès dimanche soir à voter Chirac le 5 mai, souhaite "qu'au moment où [Jospin] quitte la vie politique, il dise qu'il faut faire barrage à Le Pen et voter Chirac." Pierre Georges dans sa chronique du Monde, intitulée "Défaite oblige !", enjoint le Premier ministre à écrire et faxer sa déclaration, comme il l'avait fait pour sa candidature. Le journaliste explique pourquoi, selon lui, Jospin doit sortir du mutisme : "Se taire plus longtemps, se taire définitivement, même si l'on peut comprendre l'ampleur de la blessure, ce serait ramener le résultat du 21 avril à une défaite personnelle dans un combat personnel contre un adversaire personnel. Ce serait, dans l'orgueil foudroyé ou la tristesse épuisée d'un échec, confondre son propre sort avec celui du pays. Ce serait, disons-le franchement, démontrer par une absurde et têtue désertion face au devoir de parole - même si cela devait être le dernier mot d'une carrière politique -, qu'on peut lâcher la France après avoir postulé à la diriger".

"Le PS exhorte ses troupes à voter utile"
http://www.liberation.fr/quotidien/semaine/020426-000010068EVEN.html

"'Le silence de Lionel Jospin me trouble'"
http://jdj.leparisien.com/jdj/Fri/FAIT/3017951.htm

"Interrogations au PS"
http://jdj.leparisien.com/jdj/Fri/FAIT/3017977.htm

"Les socialistes parisiens à huis clos"
http://jdj.leparisien.com/jdj/Fri/FAIT/3017506.htm

"'Allez Lionel ! Dites-le !' par Eric Zemmour"
http://presidentielles.figaro.net/carnet/20020426.FIG0469.html

"Un seul être vous manque..."
http://presidentielles.figaro.net/derniers/20020426.FIG0468.html

"'Devoir républicain', éditorial du Monde"
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3208--273265-,00.html

"'Défaite oblige !', chronique de Pierre Georges"
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3208--273299-,00.html

"'Ne manifestez pas !' dernier conseil de Lionel Jospin"
http://presidentielles.figaro.net/derniers/20020424.FIG0448.html

"M.Hollande et les socialistes pressent M.Jospin d'appeler à voter Chirac"
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3224--273245-,00.html

"Jospin : le devoir de parler"
http://www.radio-france.fr/chaines/france-inter01/information/chroniques/chronique_politique_matin/

PLUS D'INFOS

TRIPLE REBONDS
"De la débâcle au sursaut"
"Ne pas voter, c'est se défiler"
"Le cancer qui nous menace"

Dans la rubrique "Rebonds" de Libération aujourd'hui, trois articles au ton très différent. L'un, des frères Cohn-Bendit, intitulé "De la débâcle au sursaut", traitant de la "reconstruction politique", la "lepénisation des esprits dans les campagnes" indique notamment que "dire non au Couperet, à la Haine, l'Intolérance, le Racisme, l'Antisémitisme et la Cancérisation, c'est inventer une nouvelle grammaire: C-H-I-R-A-C". Le second, de Marie Darrieussecq, écrivain qui avait soutenu Lionel Jospin, plaide l'idée que "ne pas voter c'est se défiler". Le troisième, du comédien Vincent Lindon, appelle "à précipiter Le Pen contre le mur du 5 mai, dans un fracas épouvantable et joyeux".
http://www.liberation.fr/quotidien/debats/020426-110018083REBO.html
http://www.liberation.fr/quotidien/debats/020425-110020135REBO.html
http://www.liberation.fr/quotidien/debats/020426-110019086REBO.html

MEETING A LYON
Jacques Chirac a tenu un meeting à Lyon, hier soir, devant 7000 personnes. A cette soirée avaient été invitées des personnalités politiques qui s'étaient affrontées lors des dernières élections régionales en 1998 sur des accords avec le Front national. Le Figaro a remarqué "au premier rang de la salle, l'UDF Anne-Marie Comparini, héraut de la résistance anti-FN, l'ancien maire de Lyon Raymond Barre" mais aussi "Jacques Blanc, Jean-Pierre Soisson ou Charles Millon, présidents de région qui ont été élus avec les voix du FN". Jacques Chirac a fait un discours en étant plus candidat que Président, à la différence de son meeting à Rennes. Tout en se posant en "garant de la cohésion nationale" et en appelant au "rassemblement des Français pour défendre l'idéal républicain", il a décliné son programme électoral. Il a récusé "les slogans haineux et les solutions simplistes" et appelé à "écarter les vieux démons de la tentation extrémiste qui a causé tant de malheur dans l'histoire des peuples". Pour finir, Jacques Chirac a parlé d'immigration et évoqué sans le nommer son adversaire en affirmant que la solution n'était "pas dans le rejet de l'autre que préconisent certains", mais dans "l'affirmation de nos valeurs", dans "la rénovation de notre modèle d'intégration" et "dans l'application ferme de nos lois, notamment contre l'immigration clandestine organisée et mafieuse et les trafics ignobles et inhumains auxquels elle donne lieu" et "dans le combat déterminé contre toutes les discriminations".
http://www.lefigaro.fr/politique/20020426.FIG0078.html

MALADIE COLONIALE
"Vu d'Amérique" Courrier international a traduit une analyse de David Ignatius publiée dans le Washington Post sur le premier tour de l’élection présidentielle en France. Le journaliste américain, qui vit en France, commence par une comparaison entre l'Hexagone et les Etats-Unis : "Si l’esclavage est le péché originel de l’Amérique, le colonialisme est celui de la France moderne" et rappelle qu'en 1968 des émeutes raciales faisaient rage dans certaines villes américaines et que Richard Wallace, "l’équivalent historique de Le Pen pour les Etats-Unis, avait rassemblé 13 % des voix sur un programme raciste. Aujourd’hui ce sont les banlieues françaises, peuplées des fils d’une immigration postcoloniale, qui s’enflamment et Jean-Marie Le Pen qui fait l’actualité". Il critique l'idée française d'un modèle républicain assimilateur assez fort pour transcender les "minorités raciales" et pense que la solution serait d'appliquer comme aux Etats-Unis une politique de "discrimination positive" (affirmative action) : "la France ne fait aucun effort sérieux pour résoudre les problèmes raciaux qui l’affectent. La classe politique française s’en tient au déni. Elle préfère dénoncer le racisme de Le Pen et de ses partisans plutôt que de chercher les moyens concrets de réduire l’énorme fracture entre communautés ethniques. (...) La discrimination positive a permis à ces minorités raciales de percevoir les Etats-Unis comme une société ouverte à toutes les opportunités." Le journaliste conclut : "si les intellectuels français étaient un tant soit peu sérieux, ils arrêteraient de moraliser et commenceraient à réfléchir à une société ouverte qui donnerait leurs chances à tous pour avoir un travail. C’est la seule façon concrète d’assécher le marais sur lequel Le Pen a pu prospérer."
http://www.courrierinternational.com/actual/aujourdhui_europe.asp

Ils ont dit

PAS ENTHOUSIASTE
"Depuis la disparition de François Mitterrand, Lionel était vraiment le chef, et son retrait crée un vide politique. Nous n'avons désormais pas d'autre choix que de nous rassembler autour de François Hollande que les militants ont choisi démocratiquement." a confié Jean Glavany, ex-directeur de la campagne de Lionel Jospin à France Soir.

PÔLE REPUBLICAIN
"Le vote Chirac est un devoir et une nécessité. Ceux qui font un autre choix s'excluent eux-mêmes du Pôle républicain" a prévenu Max Gallo, président du mouvement. Libération ajoute : "Premier exclu, Paul-Marie Coûteaux (ex-RPF), qui, mardi, avait exprimé son désaccord."

CHAISE VIDE
"Giscard avait été ridicule en nous faisant en 1981 le 'coup' de la chaise vide. Finalement, Jospin, d'une certaine façon, vient de l'imiter. Sans compter que, comme beaucoup, j'attends encore qu'il nous dise ce que sera son vote le 5 mai. Va-t-il prendre position ou pas dans le référendum pour ou contre Le Pen, puisque c'est de cela qu'il s'agit ? Son silence me trouble. S'il en restait là, je suis désolé de le dire, ce serait irresponsable" déclare Guy Bedos, humoriste et militant pour la défense des sans-papiers.

IDEES NOIRES
"Nos adversaires, ce ne sont pas les électeurs, mais le caractère néfaste des idées noires de Jean-Marie Le Pen qui projettent les braves gens dans l'obscurantisme" a indiqué Jean-Pierre Raffarin (DL), lors d'une réunion au Havre.

RATTRAPAGE
"J'appelle tous les Français, quels que soit leur confession à voter massivement le 5 mai pour le candidat républicain Jacques Chirac" a déclaré Jo Goldenberg, ancien restaurateur parisien. Il avait tenu dimanche soir des "propos publics favorables à Le Pen", comme le rappelle le Parisien.

THEORIE DU CHAOS
"900 000 de mes électeurs viennent de la gauche et 600 000 de la droite. Cela fait un différenciel de 300 000 voix. Or Lionel Jospin a perdu 2,4 millions de voix par rapport à 1995. On dit que le papillon en Australie peut provoquer une tempête dans la Manche. Je ne suis dans cette affaire qu'un papillon australien. Quand on n'est pas capable de faire son autocritique, on cherche des boucs émissaires" répond Jean-Pierre Chevènement au Parisien qui lui demande de commenter la critique de socialistes, "Le coupable, c'est Chevènement".

EN BREF

VOTE PAR PROCURATION
Mode d'emploi : si vous ne pouvez pas aller voter le 5 mai, vous avez encore un peu de temps pour établir une procuration. Choisissez un "mandataire" qui votera à votre place. Il doit être inscrit dans la même commune que vous, le bureau de vote importe peu. Il faut ensuite se rendre au tribunal d'instance, dans un commissariat ou une gendarmerie, muni de sa carte d'identité et d'un justificatif d'absence (billet de train, contrat de location...).

AUDIENCES
Le passage de Jacques Chirac mercredi 24 avril sur France 2 a été suivi par 9,4 millions de téléspectateurs (38 % de part de marché), selon Le Parisien. Le Président sortant a attiré 200 000 personnes de plus que le candidat d'extrême-droite, Jean- Marie Le Pen, interviewé le mardi 23, sur la même chaîne.

MANIFS
Hier, les manifestations anti-Le Pen ont mobilisé 330 000 personnes dans toute la France, selon l'AFP. C'est le chiffre le plus élevé depuis le début des marches de protestation dimanche soir. Il devrait augmenter la semaine prochaine avec la fin des vacances scolaires parisiennes et la manifestation unitaire du 1er mai.


Le pouvoir de dire qui

  "La France compte 10 millions de banlieusards. Or l'élection présidentielle se joue à 300 000 voix. Les cités peuvent, à elles seules, décider de l'identité du futur président" Karim Zéribi, président d'APC (Libération du 13/12)



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