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Revue de presse du mercredi 24 avril 2002

par Caroline Cordier - publié le 24/04/02

Voici la revue de presse du mercredi 24 avril 2002.

L'EVENEMENT

PAS DE DEBAT
Privés de politique spectacle. Les Français, dont 69 % souhaitaient un débat Chirac-Le Pen, à en croire le sondage du Parisien aujourd'hui, en seront privés. Pourquoi ? Jacques Chirac s'en est expliqué hier soir à Rennes : "Pas plus que je n'ai accepté dans le passé d'alliance avec le Front national, et ceci quel qu'en soit le prix, je n'accepterai demain de débat avec son représentant. Face à l'intolérance et à la haine, il n'y a pas de transaction possible, pas de compromission possible, pas de débat possible. Ce combat, c'est le combat de toute ma vie." Le Pen a beau fustiger cette "piteuse dérobade" et arguer que "le duel est imposé par les règles démocratiques, le peuple l'attendait, l'honneur s'impose", il ne peut faire oublier qu'il n'a, par le passé, jamais respecté les "règles" du débat électoral. Lors de précédents face-à-face, il a toujours pollué les temps de parole de ses adversaires, et déversé des flots d'injures en continu, au point que Bernard Kouchner avait failli en venir aux mains et que l'auditoire avait quitté la salle avant la fin de l'émission. Robert Badinter, ancien garde des sceaux socialiste, va dans ce sens dans un entretien au Parisien : "Je pense que, compte tenu des personnalités en présence, le face-à-face entre M. Chirac et M. Le Pen risquait de dégénérer, au gré de M. Le Pen, en une empoignade indigne dont les pires moments auraient été télévisés dans le monde entier. Le prestige de la France à l'étranger n'y aurait rien gagné. Le débat démocratique non plus." Pas de jeux du cirque, pas de pugilat en direct donc. Le Pen reste sur la théorie du "complot des quatre" (RPR, UDF, PC, PS) en parlant d'une insulte au peuple "par Jacques Chirac et ses alliés socialo-communistes". Le candidat d'extrême-droite perd là une belle occasion d'éructer sa haine envers celui qui a toujours refusé de l'adouber : ainsi, dans Le Point, Catherine Pégard écrit "Pierrette Le Pen, l'ex-femme du président du FN explique que, 'si Chirac lui avait tendu la main, Jean-marie serait passé dans son camp car son plus grand désir a été d'être reconnu par la bande des quatre'. En 1988, Jean-Marie Le Pen attendra ce signe de Chirac, qui ne viendra jamais. Il en sera définitivement mortifié."

"Face à la haine, il n'y a pas de débat possible"
http://www.liberation.fr/quotidien/semaine/020424-000002068PRES.html

"Un face-à-face télévisé risquait de dégénérer, interview de Robert Badinter"
http://jdj.leparisien.com/jdj/Wed/FAIT/3010669.html

"Débat télévisé : le piège"
http://jdj.leparisien.com/jdj/Wed/FAIT/3012156.htm

"Le Pen reste lui-même"
http://jdj.leparisien.com/jdj/Wed/FAIT/3012157.htm

"Débat : Chirac récuse Le Pen"
http://www.lefigaro.fr/politique/20020424.FIG0056.html

"Jacques Chirac : 'C'est l'âme de la France qui est en cause'"

"L'imposture Le Pen"
http://www.humanite.presse.fr/journal/jour.html

"Face à Le Pen, un nouveau Chirac"
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3224--272904-,00.html

"Le Président-candidat refuse de transiger avec le Front national"
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3224--272905-,00.html

"Pour Le Pen, c'est 'le peuple qui est insulté par Jacques Chirac et ses alliés socialo-communistes'"
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3224--272908-,00.html

"Verbatim de Jacques Chirac : 'C'est le combat de toute ma vie'"
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3224--272906-,00.html

PLUS D'INFOS

DU VOTE MASSIF
"Référendum anti-Le Pen"
Serge July analyse la situation qui va se présenter aux Français le 5 mai et appelle à un "référendum anti-Le Pen". Pour lui, "il ne suffit pas de voter Jacques Chirac au second tour. Le problème commence au-delà de cette réaction de principe. Le vote en faveur de Jacques Chirac doit être massif." L'éditorialiste explique cet appel au vote. D'abord, "il n'y a pas une parenthèse cauchemardesque qui se serait ouverte le 21 avril au soir et qui se refermerait miraculeusement le 6 mai, renvoyant au rancart le soudard populiste au verbe affecté, mettant fin ainsi à la dépression nerveuse du corps électoral français". Les conséquences de la présence de Le Pen au second tour seront plus lourdes que prévues si son score est élevé : "Que les électeurs s'abstiennent à nouveau, et spécialement à gauche, et Jean-Marie Le Pen peut réaliser un épaulé-jeté en se hissant à un score considérable face à Jacques Chirac, qui ne lui permettrait certes pas d'être élu, mais qui le ferait sortir largement du ghetto de ses 20 %, pour peser, en situation de force, sur les autres échéances, à commencer par les législatives. Le Pen est déjà sorti de la marginalité. Il a déjà donné à son discours autoritaire et antieuropéen un premier label démocratique. Il y a désormais une dynamique en faveur de Le Pen, qui va s'appuyer sur l'effet amplificateur du premier tour. Les tabous sont brisés. Légitimé par les urnes, traité à parité avec Jacques Chirac dans les médias, le Front national va élargir son assise et tenter de magnétiser tous ceux qui veulent rejeter Jacques Chirac et sanctionner l'ensemble du système politique français".
http://www.liberation.fr/quotidien/semaine/020424-000003070PRES.html

PARADOXE JEUNE
"Ces jeunes qui regrettent de s'être abstenus"
"Le Pen aurait pu faire plus"

La mobilisation des lycéens et des étudiants contre Jean-Marie Le Pen se poursuit. Parmi eux, des lycéens qui regrettent de ne pas avoir encore le droit de vote, mais aussi des étudiants dont certains, absentionnistes, "culpabilisent à fond" et jurent de voter au second tour. Selon un sondage Ipsos, 37 % des 18-24 ans, ne sont pas allés voter dimanche 21 avril. Par conséquent, comme l'indique l'article du Nouvel Obs "Le Pen aurait pu faire plus", le vote jeune du 21 avril est surprenant : 17% des 18-24 ans ont choisi le président du Front national, et seulement 6 % Chirac et 5 % Jospin, selon un sondage Sofres réalisé le 21 avril après 20 heures.
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3224--272915-,00.html
http://www.nouvelobs.com/dossiers/p1955/a15379.html

Les Réactions politiques

ENCHAINE CANARD
"Nous sommes bien placés pour savoir ce qu'il en est de Jacques Chirac et de son honnêteté. Pourtant, nous lui donnerons notre bulletin sans barguigner", peut-on lire dans Le Canard enchaîné.

CONSISTOIRE
"Nous demandons à tous les juifs de France d'aller voter pour le seul candidat républicain et démocrate, Jacques Chirac. Il en va de l'avenir de la France et de la communauté juive de France. Aucune voix ne doit lui manquer, aucun électeur ne doit s'abstenir" déclare le Consistoire central.

VOTE PAS BLANC
"Dans le contexte politique que nous connaissons aujourd'hui, aucun vote blanc, au deuxième tour, ne paraît justifiable. Je suis contre les partis politiques, le Parti blanc n'est pas 'teinté', mais il faut absolument voter contre le candidat qui met la démocratie en danger. Nous voulons éviter que ce dernier ne fasse un gros score au final, et il s'agit de démontrer que le résultat du premier tour correspond à un vote protestataire beaucoup plus qu'à la montée d'un certain type d'idées" indique Blaise Hersent-Lechâtreux, créateur du Parti blanc.

SANS COMMENTAIRE
"Je suis socialement de gauche, économiquement de droite et nationalement de France" a déclaré Jean-Marie Le Pen, hier soir sur France 2, répétant le slogan qu'il a choisi pour sa fin de campagne. "Notre national-socialisme est le futur de l'Allemagne, bien que ce futur soit résolument, économiquement à droite, nos coeurs resteront à gauche et jamais nous n'oublierons que nous sommes allemands" a déclaré Adolf Hitler, le 20 novembre 1932.

EN BREF

L'UMP EN QUESTION
François Bayrou et Alain Madelin ont déjeuné ensemble à midi aujourd'hui. Au menu des discussions à coup sûr, l'UMP, Union pour la majorité présidentielle, le mouvement politique créé par les chiraquiens pour rassembler la droite en vue des législatives.

CONSEIL DES MINISTRES
Ce matin avait lieu le dernier Conseil des ministres de Lionel Jospin. Il a discuté avec Jacques Chirac avant ce Conseil pendant une demi-heure, puis à l'issue de la réunion, le Premier ministre a remercié le Président pour la "manière simple et courtoise avec laquelle il a mené pendant 5 ans les débats du Conseil des ministres". Jacques Chirac a, lui, adressé ses "salutations républicaines" à l'ensemble des ministres du gouvernement.


Pasquinades

  "Le gaullisme, un rassemblement de truands. Un homme de droite, un nazi en sommeil. Un patriote, un fasciste rampant. L'armée française, un ramassis de tortionnaires": c'est en ces termes que Charles Pasqua raille le "politiquement correct", lors d'une réunion de cadres du RPF début février.



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