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Revue de presse du mercredi 17 avril 2002
par Caroline Cordier -
publié le 17/04/02
Voici la revue de presse du mercredi 17 avril 2002.
- L'évènement
- Plus d'infos
- Petites phrases
- En bref
L'EVENEMENT
LE SPECTRE DE LA CRISE
"Si le président sortant devait être renouvelé dans sa fonction, compte tenu de ce qui s'est passé avec lui dans le passé quand il était aux responsabilités et compte tenu de ce qui est le fond de ses intentions politiques, je pense que nous n'irions pas à 2007 sans crise" a averti Lionel Jospin sur Europe 1. Le Premier ministre a prédit une crise à l'italienne si Jacques Chirac est réélu le 5 mai : "Vous avez vu ce qui s'est passé en Italie, avec cette grève générale ?", rappelant au passage les grêves importantes qui avaient malmené le gouvernement Juppé. Alors Chirac, nouveau Berlusconi ? Le candidat socialiste, après avoir critiqué la "vision noire et pessimiste" que véhiculerait la droite en parlant du "déclin de la France", ne craint plus d'agiter le spectre de la crise sociale et économique. Chirac et Jospin, dont les états-majors sont en pleine préparation du second tour, étaient hier respectivement en Corse et à Charleville-Mézières. Le premier a évoqué le processus de Matignon, l'insécurité et déclaré ne pas souhaiter que "la Corse soit écartée de la République". Le second a défendu l'idée de l'école républicaine et son bilan. La presse revient aujourd'hui sur ces déplacements et sur la suractivité des équipes de campagne. J moins 4... avant une 'crise' des scores des sortants au premier tour ? Comme le rappelle Le Parisien, le Pen continue de grimper...
"Chirac décrit 'sa' cause"
http://jdj.leparisien.com/jdj/Wed/POL/2993000.htm
"Jospin joue la décontraction"
http://jdj.leparisien.com/jdj/Wed/POL/2992496.htm
"Chirac et Jospin pensent déjà au second tour"
http://www.lefigaro.fr/politique/20020417.FIG0098.html
"Jospin fait la leçon aux enseignants"
http://www.lefigaro.fr/politique/20020417.FIG0159.html
"Chirac : la Corse ne doit pas s'éloigner de la France"
http://presidentielles.figaro.net/derniers/20020417.FIG0320.html
"Esprit de Mitterrand es-tu là ?"
http://presidentielles.figaro.net/carnet/20020417.FIG0326.html
"Sondage : Le Pen grimpe"
http://jdj.leparisien.com/jdj/Wed/POL/2993615.htm
"En Corse, Jacques Chirac souhaite la réalisation..."
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3224--271709-,00.html
"A Charleville, M. Jospin croise les douaniers en colère"
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3224--271715-,00.html
"Comment Le Pen organise la bataille au second tour"
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3224--271703-,00.html
"Le premier ministre en instit de la gauche"
http://www.liberation.fr/quotidien/semaine/020417-020016071PRES.html
"Chirac en VRP de l'accord de Matignon"
http://www.liberation.fr/quotidien/semaine/020417-020016070PRES.html
PLUS D'INFOS
DIAGNOSTIC BRITISH
"L'abstention contre le cynisme"
John Andrew, chef du bureau parisien du très sérieux hebdomadaire britannique The Economist est déçu "à l'égard des deux présidentiables". Pour commencer, il narre une anecdote personnelle, qui veut illustrer cette "fameuse insécurité" : "Il y a quelques semaines, me rendant au Stade de France (même les Anglais savent apprécier le foot français), je me suis fait voler mon portefeuille dans le métro. Puis ce fut au tour de ma femme de se faire voler tous ses papiers à Avignon. Ce qui signifie que la famille Andrews, après avoir vécu au Proche-Orient, en Asie et en Amérique sans subir d'actes de délinquance, est devenue la victime de cette fameuse 'insécurité' dont les deux candidats sont obligés de parler parce qu'elle est la préoccupation principale de leurs électeurs." Le journaliste estime pourtant que les solutions proposées par Chirac et Jospin ne sont guère convaincantes et que, Français, il serait tenté de voter blanc. Selon lui, "le vrai courage politique pour Chirac et Jospin serait de reconnaître que l'Etat a échoué, de rassembler les faits et chiffres et d'emprunter aux Américains la politique de 'discrimination positive'". On ne s'étonnera pas de l'opinion de l'éditorialiste de l'hebdomadaire le plus libéral du monde. On lui rappellera seulement que les deux champions français ont dans leur programme la création d'un observatoire de la délinquance, que les Etats-Unis peuvent difficilement donner des leçons à la France en matière de taux de criminalité et que la discrimination positive est un exemple parfait des solutions lourdement étatistes qu'il critique.
http://www.liberation.fr/quotidien/semaine/020417-020021085PRES.html
DILEMME REPUBLICAIN
"Entre les deux favoris, Chevènement ne devrait pas choisir"
Que va faire Jean-Pierre Chevènement au soir du premier tour ? En campagne, il a répété à l'envi qu'il ne "roulait ni pour Jospin ni pour Chirac mais pour la République". Va-t-il appeler à voter blanc ? Un proche du candidat précise : "C'est exclu. Un Républicain ne peut appeler à ne pas voter." Un dirigeant du PS confie au Figaro : "Si Chevènement est trop haut, il ne discutera plus. S'il est trop bas, il sera hargneux." En fait, le candidat va vraisemblablement laisser ses électeurs se déterminer individuellement. Pour mémoire, en 1981, Jacques Chirac avait déclaré que personnellement, il voterait pour Giscard d'Estaing mais laissait toute liberté à ses électeurs. Ce ralliement mou a certainement contribué à l'échec du Président sortant. Chevènement sera-t-il pour Jospin le Chirac de Giscard en 1981 ?
http://www.lefigaro.fr/politique/20020417.FIG0003.html
LES PETITES PHRASES
STATUETTE DE LA LIBERTE
"Le ministère de la Sécurité est une tarte à la crème et une mesure spectacle qui ne règle pas les problèmes" estime Alain Madelin, candidat Démocratie libérale.
ENLEVER A CESAR...
"L'élection présidentielle ne consiste pas à décerner le César du meilleur acteur mais à élire un président proche des Français, actif, responsable et respectueux de sa parole" a précisé Florence Parly, PS, secrétaire d'Etat au Budget, lors d'un meeting à Auxerre.
PASSER LA SECONDE ?
"Une fois encore on est dans un pays où il y a une justice à deux vitesses qui est incapable de sanctionner les délinquants en col blanc au point que Mme Eva Joly repart pour la Norvège" a dénoncé Noël Mamère, à propos de l'emprisonnement de José Bové. Le candidat des Verts n'a pas reparlé de sa proposition, lancée lors du jugement, de prendre la place, dans un acte de désobéissance sociale, de Bové en prison. Idem pour Marie-George Buffet, qui se disait elle aussi prête à remplacer l'anti-mondialiste au placard. Ce sera de toute façon après la présidentielle et, s'ils se dégonflent, Chirac s'y collera peut-être...
AAAAAAH !
"Quel que soit mon score, ce sera un bon score. Et puis l'aventure se poursuivra. Je présenterai des candidats aux législatives. Je serai un cri permanent" prévient Christine Boutin, candidate à la présidentielle, dans Le Parisien.
PALMES D'OR
"Il y avait 1500 personnes place des Palmistes, sous la pluie. Je n'avais jamais fait un tel tabac. J'en ai pleuré. A la fin du meeting, les gens ne voulaient plus partir. J'ai lu un poème, un autre. Et puis je leur ai dit : 'Si vous restez encore, j'appelle les pompiers et la police'" a déclaré Christiane Taubira au Parisien, au sujet d'un meeting à Cayenne, la semaine dernière.
EN BREF
BETE DE CONCOURS
Des avocats ont questionné plusieurs candidats : "Envisagez-vous un 'toilettage' du Code pénal et un regroupement de tous ces articles ?" Selon Le Figaro, Christine Boutin aurait répondu : "Le Code pénal n'étant pas un caniche nain, il ne relève pas du toilettage". Arrête ton boudin, Christine, la prochaine fois, on dira "relookage".
BRUNISSEUR
Le Conseil supérieur de l'audiovisuel n'entend pas censurer le spot de campagne de Bruno Mégret, comme l'avait demandé hier le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP) (voir notre revue de presse du 16 avril). Selon le Figaro, Le CSA indique que "le Conseil est tenu de respecter une attitude de stricte neutralité à l'égard du contenu de ces émissions. Il ne peut prononcer de jugement de valeur ni exercer de censure sous peine de recours contentieux et au risque d'une annulation". Mieux vaut passer sa journée à regarder le Loft, des fois que s'y cache une menace pour la démocratie.
C'est tout pour aujourd'hui,
Caroline.
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