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Revue de presse du lundi 08 avril 2002
par Caroline Cordier -
publié le 08/04/02
Voici la revue de presse du lundi 08 avril 2002.
- L'évènement
- Plus d'infos
- Petites phrases
- En bref
L'EVENEMENT
SAGES, SONDAGES ET PATURAGES...
"Vous connaissez ce joli film, 'Le bonheur est dans le pré'. C'est à moi, après cinq ans de gouvernement, attelé à la carriole, à m'ébrouer dans le champ de la démocratie" avait déclaré Lionel Jospin à David Pujadas, le 21 février sur France 2. La "carriole" semble aujourd'hui quelque peu embourbée : un sondage Libération-CSA-La Dépêche publié aujourd'hui indique que le candidat socialiste obtiendrait 18,5 % des voix au premier tour (moins 1,5 point), contre 22 % pour Jacques Chirac (plus 2 points). Si Lionel Jospin "patine", selon le terme choisi en couverture par Libération et Le Parisien, le second tour reste néanmoins très serré puisque les deux sortants sont à 50-50... Le chef du parti socialiste n'allège pas pour autant la 'charette', puisqu'il a proposé ce week-end plusieurs réformes importantes, donc risquées en terme de retombées électorales et pouvant fournir de la matière à ses adversaires : il a promis un référendum local aux Corses sur le processus de Matignon, s'est dit favorable à une modification des pouvoirs constitutionnels du Sénat et à une réforme du mode de désignation des "Sages" du Conseil constitutionnel. Pour Eric Zemmour, qui signe dans le Figaro un éditorial intitulé "L'homme qui n'aimait pas la Ve", Lionel Jospin a ouvert, au sujet de la Corse "la boîte de Pandore et pas forcément celle de l'indépendance. (...) Et si les Bretons ne voulaient plus appliquer la loi des 35 heures ? Et si les Alsaciens voulaient sortir (...) de l'école publique ?". Autre front de ce week-end, hier, au Zénith. Jospin a revendiqué devant 4000 élus PS, l'héritage de "Jaurès, Blum, Mitterrand" et dressé un inventaire des progrès sociaux réalisés grâce à la gauche. Dans cet inventaire, certes glorieux, le Premier ministre a inclu généreusement la création de la Sécurité sociale. Et oubliant au passage qu'elle a été créée par De Gaulle. Oubliant aussi que De Gaulle est tombé en 1969 à cause d'un référendum sur... la réforme du Sénat.
"Jospin a du mal à séduire au premier tour"
http://jdj.leparisien.com/jdj/Mon/FAIT/2968310.htm
"70 minutes pour convaincre"
http://jdj.leparisien.com/jdj/Mon/FAIT/2967488.htm
"Jospin perd son souffle, Chirac en trouve un second"
http://www.liberation.fr/quotidien/semaine/020408-000002116PRES.html
"Les faux-pas du candidat"
http://www.liberation.fr/quotidien/semaine/020408-000003117PRES.html
"Le premier ministre soigne sa gauche"
http://www.lefigaro.fr/politique/20020408.FIG0019.html
"Lionel Jospin ajuste sa campagne"
http://elections.lemonde.fr/presidentielle/actu/
aujourdhui/0,,905140,00.html
"Changement de cap au Zénith"
http://www.liberation.fr/quotidien/semaine/020408-000003118PRES.html
"Jospin promet un référendum aux Corses"
http://www.lefigaro.fr/politique/20020408.FIG0057.html
"Jospin, fier et ombrageux sur son bilan corse"
http://www.liberation.fr/quotidien/semaine/020408-020018087PRES.html
"Le candidat PS veut réécrire la Constitution"
http://www.lefigaro.fr/politique/20020408.FIG0059.html
"Une semaine de cafouillages et de critiques internes sur une campagne bureaucratique"
http://elections.lemonde.fr/presidentielle/actu/
aujourdhui/0,,905143,00.html
"Chirac takes lead as dull Jospin blunders"
http://www.thetimes.co.uk/article/0,,3-260329,00.html
PLUS D'INFOS
COUP DE BARRE
"Le PCF, le FN et l'UDF en difficultés financières"
Le Monde rend compte du rapport de la commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CCFP) qui publie les comptes des partis politiques au terme de l'année 2000. Grâce au financement public, le PS et le RPR ont pu dégager des exédents utiles pour faire face aux importantes dépenses à venir : 26,9 millions de francs (4,1 M d'euros ) pour le PS, 11,4 millions de francs (1,7 M d'euros ) pour le RPR. Démocratie libérale, présidée par Alain Madelin, affiche pour 2000 un excédent de 15 millions de francs (2,3 M d'euros ). Lutte ouvrière (LO) de son côté a dégagé un excédent de 6,1 millions de francs (0,9 M d'euros ). Certains partis politiques connaissent, eux, des difficultés. L'UDF présente un déficit de 4,6 millions de francs (0,7 M d'euros ), le Front national un déficit de 5 millions de francs (0,8 M d'euros )et le PCF un trou de...26,5 millions de francs (4 M d'euros ). La barre des 5 % reste un objectif électoral capital pour certains candidats...
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3224--270119-,00.html
GUARDIAN DES INSTITUTIONS
"La désinvolture de Chirac"
John Henley, correspondant du quotidien britannique The Guardian", se demande pourquoi la candidature de Jacques Chirac n'est pas plus contestée, au regard des affaires associées à son nom. Le journaliste britannique se demande pourquoi il y a un silence général sur les problèmes judiciaires du Président, alors que, selon lui, ils devraient être au coeur de la campagne. Il avance un début d'explication : "Je comprends la gauche, elle a elle aussi des cadavres dans les placards et craint que les attaques personnelles ne lui fassent pas gagner de voix". Henley tente finalement un comparatif culturo-politique entre la France et la Grande-Bretagne : Nous sommes ici face à deux conceptions fondamentalement différentes des responsabilités (...). Je déteste paraître insupportablement britannique, mais, dans le pays d'où je viens, un homme contre lequel s'accumule une telle montagne de soupçons n'est pas jugé à même de briguer un poste public". Un exemple de vertu ( à méditer ?) clot l'article : "en Finlande, où j'étais en poste avant d'arriver en France, une ministre a démissionné parce qu'elle avait commis l'impardonnable : payer avec sa carte bleue de fonction un paquet de couches et une tablette de chocolat pour son fils". Et porter des Berlutti, ça va chercher dans les combien ?
http://www.liberation.fr/quotidien/semaine/020408-020020075PRES.html
LES PETITES PHRASES
EUJEUNISME
"Ne laissez pas pas les plus anciens agir à votre place, ils ont bien sûr le droit de donner leur sentiment, mais c'est votre avenir qui est en jeu" a lancé Jack Lang a l'intention des jeunes électeurs dans le Journal du dimanche.
CHIENS DE GARDE
"Avec toutes vos calomnies, toutes vos attaques, vous faites rigoler dans le monde du travail, sincèrement, alors continuez. Vous nous faites monter dans les sondages" a déclaré Arlette Laguiller sur RTL, en réponse aux questions des médias sur le fonctionnement interne de Lutte ouvrière. Elle a qualifié "d'honteuse" l'attitude de l'Humanité et de Libération : "L'Humanité, financé par un grand capitaliste, Lagardère, qui a 20% du capital, médit de moi et parle du magot d'Arlette" et Libération "recopie bêtement".
PARTURIENT
"Se lancer en politique, c'est comme pour faire un enfant. Il ne faut pas trop réfléchir. Sinon on ne le fait jamais" a confié au "Parisien" Eric Halphen, magistrat en disponibilité qui a rejoint le candidat Chevènement.
DEPOUILLEMENTS ?
"En temps que femme noire, j'ai deux siècles d'avance pour parler de la République. Personne, jamais, nulle part, ne nous dépouillera de l'héritage de nos ancêtres" a indiqué Christiane Taubira, candidate du Parti radical de gauche à l'élection présidentielle.
VIZIRRITANT
"Les gens n'ont pas envie de revoir Juppé, le premier ministre le plus impopulaire de la Ve République, ou Sarkozy-Iznogoud" a ironisé Jean-Paul Huchon, socialiste, lors d'une interview au Parisien.
EN BREF
URTICANT
Le Figaro indique que le président des jeunes UDF, Antony Mangin, lance un jeu à gratter pour promouvoir le vote Bayrou, avec le slogan "Rien ne changera si on garde les mêmes". Les cartes devraient être diffusées à un million d'exemplaires.
SACREE PUB
Le Parisien rend compte d'une visite impromptue de François Bayrou à la FNAC-Etoile, alors que les auteurs des Guignols discutaient avec le public. Le candidat UDF a déclaré : "Au début, je trouvais ma marionnette haïssable. Mon personnage était vraiment trop benêt. Mais le temps passant, j'ai évolué. Beaucoup de gens me disaient trouver cela sympa. Cela prouve que vous ne faites pas bien votre métier !". Bruno Gaccio, auteur des Guignols, a répondu en riant : "On vous a fait une sacrée pub !"
C'est tout pour aujourd'hui,
Caroline.
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