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Revue de presse du jeudi 7 mars 2002

par Caroline Cordier - publié le 07/03/02

Voici la revue de presse du jeudi 7 mars 2002.

- L'évènement
- Plus d'infos
- Petites phrases
- En bref

L'EVENEMENT

MAUVAISE PASSE ?
Jacques Chirac, présent à Strasbourg hier, a légèrement modifié son discours. Alors qu'il devait parler exclusivement de son programme sur l'Union européenne, 'réciter son cathéchisme' selon Libération, il s'est permis une pique contre le gouvernement. Ce qui peut passer pour une petite phrase de plus, constitue pour Le Parisien un véritable tournant dans la stratégie chiraquienne. De quoi s'agit-il ? Le président, qui ne voulait pas parler de son principal adversaire dans la campagne, a changé d'avis sur les conseils pressants de son entourage. Il a déclaré : "La naïveté n'est pas une excuse. En l'occurence, c'est une faute". Le Premier ministre, visé par cette critique sur la "naïveté" qu'il avait évoquée dans son propre bilan sur l'insécurité, réplique dans La Voix du Nord : "Contrairement aux propositions de la droite, notre approche est globale. Il s'agit en effet à la fois de mieux prévenir et de mieux punir." Lionel Jospin, qui tiendra dans la soirée une réunion publique à Lille, reproche aussi à la droite et à Jacques Chirac de ne parler que "d'enfermement et de prison". Ces échanges entre candidats ont pour intérêt de relancer un peu la campagne, alors que le candidat socialiste semblait prendre durablement l'avantage. Le Parisien va jusqu'à dire que "Chirac change tout" et publie un sondage qui montre que les Français considèrent que le Président traverse juste "une mauvaise passe mais va se reprendre".

"Un sondage surprenant"
http://jdj.leparisien.com/jdj/Thu/FAIT/2875816.htm

"Chirac a décidé d'être un 'vrai' candidat"
http://jdj.leparisien.com/jdj/Thu/FAIT/2875817.htm

"Chirac réplique à Jospin : 'La naïveté n'est pas une excuse'"
http://www.lefigaro.fr/politique/20020307.FIG0037.html

"Chirac récite son cathéchisme européen"
http://www.liberation.fr/quotidien/semaine/020307-020012103PRES.html

"Les meetings Tupperware du président candidat"
http://www.liberation.fr/quotidien/semaine/020307-020012104PRES.html

"Quand le Président décide de ne plus retenir ses coups"
http://www.lefigaro.fr/politique/20020307.FIG0038.html

"L'Europe selon Jacques Chirac"
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3224--265582-,00.html

PLUS D'INFOS

GRATIN DE ROSES
"Jospin affiche ses stars"
Bertrand Delanoë, président des comités de soutien à la candidature de Lionel Jospin, a rendu publique une liste de 430 noms de personnalités. Baptisé "Ensemble", ce collectif réunit des scientifiques, des sportifs, et principalement des artistes. Les chefs d'entreprise y sont beaucoup plus rares. Petit inventaire parmi les sympathisants les plus connus : Lio, Mazarine, Michel Piccoli, France Gall, Elie Semoun, Francis Huster, Eric Orsenna... De plus, Virginie Ledoyen explique au Parisien les raisons de son soutien. Mais où est donc Laetitia Casta, qui selon une tenace et maligne rumeur Internet devait aider Lionel à redresser à redresser ses courbes... d'audience ?
http://jdj.leparisien.com/jdj/Thu/POL/2875087.htm

ACT UPPERCUT
L'association de lutte contre le sida Act Up vient de lancer une campagne critiquant l'action du Premier Ministre sur le problème du SIDA. L'affiche, en noir et blanc, représentant Jospin de dos, comporte un long texte qui propose un jeu de devinettes sans appel : "En 5 ans, j'ai parlé 2 fois du sida et 2 fois j'ai menti." Act Up vise ainsi à critiquer l'inaction du gouvernement sur le problème du SIDA durant la période de pouvoir du candiat socialiste et épèle les mesures qui auraient, selon elle, dû être prises. Conclusion du texte : "Aujourd'hui je suis candidat à l'élection présidentielle, la lutte contre le sida m'indiffère. Pourrez-vous voter pour moi ?" Heuh...
http://www.citegay.com/CA196920.html
http://www.actupp.org/article258.html

EXCEPTION FRANCAISE
"Le Che désarçonne l'Amérique"
Le correspondant de Libération à Washington explique la difficulté, pour les médias américains, à parler de Chevènement, à lui appliquer des qualificatifs. In These Times, un bimensuel de gauche, explique que "sa percée s'inscrit dans un mouvement général xénophobe dont serait saisie l'Europe depuis le 11 septembre". Moins radicalement, un professeur de sciences politiques de l'Iowa trouve l'homme intéressant : "Il apporte du sang neuf", mais reste un "casse-tête" : "Il est au croisement de plusieurs idéologies, il vient de la gauche du Parti socialiste mais prône une politique autoritaire. Il est très compliqué à comprendre dans une perspective américaine."
http://www.liberation.fr/quotidien/semaine/020307-020015111PRES.html

SECONDS COUTEAUX
"Deux amis qui ne se veulent pas du bien"
Analyse des rapports pas toujours faciles entre Jean Glavany, directeur de campagne de Lionel Jospin, et Pierre Moscovici, chargé du projet du candidat. Ils tentent de respecter une trêve jusqu'au 5 mai pour que leurs divergences ne nuisent pas à la campagne de leur candidat. Moscovici, que le premier ministre considère comme son "petit frère", avait déclaré qu'avec Glavany, ils formaient "le couple de l'année". Les scènes de ménages se passent en coulisse...
http://www.liberation.fr/quotidien/semaine/020307-020013105PRES.html

LES PETITES PHRASES

CANDIDE CANDIDAT
"On peut être naïf un an. Quand on est naïf trois ans de suite, c'est vraiment de l'obstination. Cinq ans de suite, là, ça devient culturel", estime Michèle Alliot-Marie, présidente du RPR, au sujet de la 'naïveté' exprimée par le Premier ministre sur l'insécurité.

ARROSEURS ARROSES
"Pour ma part, je préfère un président à qui il reste quelques naïvetés plutôt qu'un président cynique et calculateur", a décrété dans un communiqué, Julien Dray, alors que Jacques Chirac a changé de "registre" à Strasbourg. "La violence de ses propos ne peut qu'ajouter à la violence de la société. (...) Cette exploitation politicienne de l'insécurité est indécente. En la matière, les uns et les autres doivent en permanence avoir à l'esprit que derrière les discours électoraux, il y a les blessures et les traumatismes de victimes qui souffrent."

DERNIER RALE
"Si je ne peux être candidat, ce sera la chute de la maison Chirac", prévient Jean-Marie Le Pen, chef du Front national, qui peine à réunir les 500 signatures, certains maires étant revenus sur leurs promesses de soutien. Le vieux chef du parti d'extrême droite adresse là une sorte de menace au RPR, qu'on pourrait lire ainsi : "vous m'aidez à avoir mes signatures ou je me défoule sur votre Président" Mais quelles révélations pourrait-il bien faire ?

ZEN ATTITUDE
"Il faut rester calmes et prudents. Il y a eu de mauvais sondages, il y en a de meilleurs. Il faut continuer à travailler et ne pas croire que c'est arrivé", a mis en garde Lionel Jospin hier, réunissant son "conseil politique".

MANI... PULITE
"Les Français peuvent désormais comprendre que, depuis quelques années et sous couvert d'affaires, ils ont été l'objet de la plus abjecte des manipulations", s'énerve Philippe Séguin. Au sujet de la rencontre entre le juge Halphen et le secrétaire du PS François Hollande, le député RPR précise : "Tout le monde a compris que Monsieur Halphen se fiche du monde quand il prétend ne rouler pour personne."

EN BREF

SCHTROUMPFS VERTS
Corinne Lepage a écrit à Antoine Waechter et Brice Lalonde pour leur demander de la soutenir car elle estime être la seule des trois à pouvoir réunir les 500 signatures et s'opposer ainsi au candidat des Verts, Noël Mamère. A trois faibles, on se sent quand même ^plus forts...

POTACHES
Après les tracts des Jeunes socialistes dénonçant Chirac comme "le maillon faible", les jeunes RPR répliquent en diffusant une imitation de bulletin scolaire où le candidat Jospin est un élève sévèrement noté et bien sûr "recalé". Ah, les étudiants...

ITINERAIRES D'ENFANTS GÂTES
Des biographies paraissent sur deux piliers du Parti socialiste, François Hollande et Laurent Fabius. Pour l'auteur François Bachy, le premier aurait "un destin tranquille". Pour l'actuel ministre de l'industrie, Jean-Gabriel Fredet parle lui des "brûlures d'une ambition". Les deux hommes politiques présentent des points communs : énarques, brillants, ambitieux, "enfants des beaux quartiers". Libération commente ces travaux : "Les deux auteurs ont beau s'escrimer à donner de l'épaisseur à leur objet d'études, non sans une franche sympathie pour leurs héros respectifs, on peine à distinguer la source de leur engagement à gauche." Les livres seraient donc fidèles... à la réalité.

C'est tout pour aujourd'hui,

Caroline.


Apostasie

  Dans son adolescence, François Léotard a effectué plus d'un an de noviciat chez les bénédictins de La-Pierre-qui-Vire. Il avait pour nom: frère Honorat.



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