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Revue de presse du mardi 26 février 2002
par Caroline Cordier -
publié le 26/02/02
Voici la revue de presse du mardi 26 février 2002.
- L'évènement
- Plus d'infos
- Petites phrases
- En bref
L'EVENEMENT
QuasiYoyo, QuasiGogo
Deux siècles ont passé, mais Lionel Jospin continue la bataille d'Hernani, initiée par Victor Hugo, en ressuscitant la distinction entre les anciens et les modernes. En effet, à l'occasion de la célébration du bicentenaire de sa naissance à Besançon, le premier ministre tire, de la biographie du génie, des arguments électoraux : discrètement, il façonne un Hugo sur-mesure, qui ferait un bon père politique. Jospin a mis en exergue "son enthousiasme, qui vient à la fois de son absence de système et de son sentiment que les idées sont vivantes et peuvent changer les destins". Par chance, "Hugo, qui se disait républicain du lendemain et démocrate de la veille, s'est défini aussi comme socialiste de l'avant-veille", souligne le candidat d'inspiration trotsko-socialo-centro-hugoïste.
Pendant ce temps, en Seine-Saint-Denis, se tenait le premier meeting socialiste en présence de François Hollande, Dominique Strauss-Kahn, Laurent Fabius et de 400 militants. Martine Aubry et Elisabeth Guigou avaient fait un mot d'excuse. DSK a déclaré être venu "l'épée dans le dos", sa présence ayant été annoncée avant qu'il ne la confirme. Il n'a pu apprécier l'allocution de Laurent Fabius qui ironisait sur le sigle UEM (Une Engueulade Mémorable, Une Expérience Maso, Union En Morceaux, etc.) car il s'était déjà éclipsé. Bref, un exceptionnel meeting, un ennui maximum.
"Jospin des villes, Jospin des champs "
http://www.liberation.com/quotidien/semaine/020226-020013052PRES.html
"Le premier ministre enrôle Victor Hugo dans sa campagne"
http://www.lefigaro.fr/politique/20020226.FIG0102.html
"Un après-midi à l'ombre de Victor Hugo"
http://www.leparisien.fr/ (pas en ligne)
"Concours d'ironie au meeting socialiste"
http://www.liberation.fr/quotidien/semaine/020225-000004131PRES.html
"Le PS fignole son discours"
http://jdj.leparisien.com/jdj/Tue/POL/2851044.htm
PLUS D'INFOS
Exception française ?
"Comment peut-on aujourd’hui être chiraquien ?"
Un hebdomadaire suisse romand (61 000 exemplaires) se penche sur un paradoxe et tente de l'analyser au travers d'une enquête sur le président-candidat et son électorat. L'accroche est sans appel : "Démagogue, sans bilan, soupçonné de corruption, Jacques Chirac peut être réélu. De la Corrèze à Paris, des supporters expliquent leur soutien contre vents et casseroles". L'article revient sur les affaires (Sept ans de malheur), s'attarde sur les militants et les soutiens "people" (Tillinac, Line Renaud, Yves Duteil et pire). Croustillant.
http://www.webdo.ch/hebdo/2002/08/pol_8.html
Si j'avais un marteau ...
"La gauche laissée à Hue"
Robert Hue compte profiter de l'expression "projet pas socialiste" de Lionel Jospin pour se présenter comme le seul candidat de gauche, et tenter de remonter dans les sondages. Alain Bocquet, président des députés PCF, préconise par exemple : "Nous devons avoir un projet, quelques idées, et taper, taper, taper...". Encore faut-il définir sur qui taper car le grand bénéficiaire de l'électorat communiste n'est peut-être pas le PS mais plutôt la "gauche de la gauche".
http://www.liberation.fr/quotidien/semaine/020226-020012023PRES.html
Je est un autre
"L'entourage de Chirac minimise la portée des attaques de Jospin"
Alors que le président-candidat se rendra demain à Saint-Cyr-sur-Loire (Indre-et-Loire) pour y discourir sur la croissance, ses troupes analysent le début de la bataille pour l'Elysée. Ils développent une théorie selon laquelle les jospiniens ont pour seul horizon le Président. Roselyne Bachelot ironise : "Quand il est devant les socialistes, il parle des socialistes. Quand il est devant les modernes, il dit qu'il n'est pas socialiste. Et, curieusement quand il parle devant les Français, il parle de Chirac." Vu que chaque camp parle sans arrêt de l'autre, l'équilibre est respecté...
http://www.lefigaro.fr/politique/20020226.FIG0071.html
LES PETITES PHRASES
MELODIE EN SOUS-SOL
"Bayrou a commencé sa campagne en jouant du pipeau. Maintenant il tape sur la grosse caisse. Il est passé du vent au... bruit. Je le regrette pour lui, mais sa petite musique reste inaudible", commente un ancien ministre centriste au sujet de l'intervention à Toulouse du candidat UDF, cité anonymement par Le Parisien.
SUPERMARCHE ATAC
"C'est Auchan contre Darty", résume Jean-Pierre Chevènement pour évoquer ses deux principaux adversaires. Vincent Peillon (PS) réplique : "Chevènement, c'est Félix Potin, une épicerie qui a mal fini".
L'AMOUR DU RISQUE
"Je suis plus émue et plus enthousiaste que je n'aurais pensé. Quand l'homme qu'on aime s'engage dans une aventure de cette ampleur, cela bouscule un peu" a déclaré Sylviane Jospin-Agacinski, philosophe et épouse du premier ministre.
REGIMES POLITIQUES
"Il s'en est plus enfilé que Chirac. Mais je pense que le Président a fait attention cette année", a remarqué Luc Guyau, président des chambres d'agriculture, admiratif devant l'appétit de Lionel Jospin. Cette année, le candidat n'a pas eu à essuyer de jets d'oeufs. Par précaution, il avait tout de même pris sa valise en kevlar (celle utilisée contre le caillassage de Bir Zeit, en Palestine, en février 2000).
AUX ABOIS
"Ce n'est pas parce que la belette s'installe dans le terrier du lapin qu'elle devient un lapin", a analysé François Bayrou en voulant évoquer la situation de la droite. Comprenne qui pourra cette métaphore animalière.
EN BREF
CAGNOTTE ENTAMEE
Le meeting de Toulouse de l'Union en mouvement a coûté 600 000 euros (4 millions de francs). Comme la dépense est l'une des plus importantes de la campagne, sur chaque chaise de militant était collée une petite affichette : "Cette place est gratuite (recto), mais vous pouvez nous aider (verso)".
MERCI PATRON !
On peut lire aujourd'hui dans Le Figaro une information dont l'intérêt peut échapper à première vue : Olivier Dassault (homme d'affaire, candidat à la députation dans l'Oise) est le compositeur de "l'hymne de Vulcania", le "Jurassic park" giscardien. L'article loue le travail réalisé "évoquant les forces telluriques et le souffle puissant de notre planète", "symbole d'une région sans la moindre fausse note". On comprend mieux l'importance de l'info lorsqu'on sait que le groupe Dassault, présidé par Serge Dassault, a fait son entrée au capital de la Socpresse, société éditrice du Figaro et que le Conseil de Surveillance compte parmi ses membres Serge Dassault et... Olivier Dassault.
E-LECTEURS
La bataille électorale a cours également via les maisons d'édition : Amazon réalise "en exclusivité" une cote des candidats par rapport aux ventes des livres de campagne. Amusant parallélisme : Jospin et Chirac sont au coude-à-coude (40%), Chevènement est 3e (6,7%). Puis viennent Pasqua et Dieudonné !
http://www.amazon.fr/cote-des-ventes
C'est tout pour aujourd'hui,
Caroline.
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